Post-Vérité : mot de l’année 2016 !

post truthDans la revue internet « up-magazine » (http://up-magazine.info), Gérard Ayache signe un article sur la « post vérité ».

Quelques extraits :

La vérité n’est plus ce qu’elle était. Une valeur démonétisée, ringarde, une vertu de looser. Nous sommes entrés dans l’ère de la post-vérité. Plus c’est gros, mieux ça passe. Le mensonge, la contre-vérité, la fausse nouvelle sont devenus monnaie courante dans le déroulement des affaires publiques. Le mensonge, tenu pour une simple et acceptable figure de rhétorique, serait même admis comme une manière habile et efficace de communiquer. Raconter un beau bobard équivaudrait à employer une jolie métaphore, pour bien faire passer son message. Qu’importe la vérité. Le dictionnaire d’Oxford en a fait le mot de l’année : post-vérité.  

Là où le débat nous concerne, c’est sur la responsabilité des entreprises et de leurs actions (lieu où nous sommes en partie acteurs) :

Dans le même temps, vers la fin des années 1990, montait en puissance le phénomène des « industries créatives ». La « marque » fut portée au pinacle et tous les moyens pour la construire et la défendre furent jugés valables. Storytelling, branding, communication … devinrent les parangons d’une société où la vérité importait peu face à la construction d’une fiction apte à faire rêver et vendre. Avec le développement des technologies numériques, le phénomène ne fit que s’accentuer et se mit à gagner tous les pans de la « nouvelle économie », y compris ceux, obscurs, de la finance. Peu importait la réalité des faits, ce qui comptait était la « valorisation », le plus souvent établie sur des critères très éloignés de la réalité ; sur des potentiels, c’est-à-dire des rêves.

 

À ce jeu, des professionnels du mensonge se distinguent singulièrement. Peu connaissent en France Steve Bannon. Celui-ci est le gourou de la post-vérité.  il prend en 2012 la direction d’un site d’information redoutable : Breitbart News. Ce média s’est fait le chantre du populisme le plus extrême.

 L’article, plutôt orienté « vie politique » continue autour de l’influence de Breitbar sur l’opinion publique (Breitbar arrive en Europe). Cela nous pose une question fondamentale sur notre éthique : celle de notre organisation et la nôtre.

Le storytelling, le branding (= la promotion de la marque) ou encore la communication sont des outils. Un outil peut être neutre, positif ou dangereux : tout dépend comment nous nous en servons, à titre individuel ou collectif.

Et vous ? Etes-vous (votre organisation / vous-même) confronté à la post-vérité ?

Pour lire l’article en entier :  http://up-magazine.info/index.php?option=com_content&view=article&id=6352:post-verite-le-temps-des-salades&catid=103:analyses&Itemid=542&utm_source=newsletter_430&utm_medium=email&utm_campaign=up-nl-vnew-quot#sthash.OMcNtfZy.dpuf