valeurs

Peut-on faire bouger un mammouth ?

Vous êtes dans une organisation avec une forte culture. Avez-vous une chance pouvoir la faire évoluer, sans en être à la tête ? 

Dans son roman « Les testaments », Margaret Atwood nous décrit une société très oppressive qui oblige hommes et surtout femmes à s’intégrer dans le système. Ce roman est la suite du roman dystopique du même auteur, « La servante écarlate » . Trois femmes de générations différentes vont s’unir pour faire bouger le système. Quels sont  les leviers ? 

Lire la suite

Liberté, équité, fraternité ?

Nous venons de réviser la constitution en France pour y faire entrer le droit à l’IVG. 

Je suggère que nous utilisions cette procédure de révision pour modifier la devise « Liberté, égalité, fraternité » et remplacions l’égalité par l’équité. 

Quelle est la différence ? Une histoire valant mieux que mille mots : une enseignante apporte six biscuits à l’école : elle souhaite les partager de manière équitable entre ses trois élèves. Comment y parvenir ?*

Lire la suite

Nous sommes tous des Cariassus Auratus

Dans son livre « La physique des catastrophes » (Gallimard, 2007), Marisha Pessl imagine sa héroïne faisant un discours à l’occasion de son baccalauréat. Elle dit à ses condisciples :

« On n’accorde que peu d’importance au poisson rouge, le carassius auratus. Pourtant, celui-ci a une formidable leçon à nous enseigner. Vivre comme un poisson permet de supporter les évènements les plus difficiles.

Lire la suite

Et si votre chien était votre coach ?

  1. D’abord sa carte d’identité vous révèlerait qu’il n’est pas un loup domestiqué, mais a un ancêtre commun comme nous avec le singe.
  2. Ensuite, s’il vous parlait de sa méthodologie, il vous dirait qu’elle n’est pas basée sur la théorie de la dominance (cela est bon pour les animaux captifs), elle est plutôt basée sur la coopération. 
  3. Son approche est plutôt de favoriser des comportements opportunistes qui favorise plus l’apaisement que le conflit. 
  4. Il est un adepte du langage corporel et vous observera : cela en dit plus que vos paroles. 
  5. Tout comme nous, il est épris de liberté (la pyramide de Maslow s’applique à lui). Il cherchera à comprendre et déconstruire vos représentations, notamment sur ce qui vous stresse. 
  6. Son but est de s’apaiser et d’apaiser l’autre. 
  7. Au final, tout un programme basé sur l’attachement aux autres. 

Plein de choses que nous avons à apprendre !

En bref, dans le coach canin, écoutez le chien plutôt que l’homme.

Adapté d’un article de Thot cursus

Comment remplir le vide ?

Qu’est-ce que le travail ? Avons-nous le droit et l’obligation de travailler, ou bien pouvons réclamer le droit à la paresse ? Autour de ce débat mi-politique, mi-médiatique, il m’est revenu en mémoire un livre qui, indirectement, nous donne quelques clés sur la question complémentaire : Et si nous ne travaillions pas, que ferions-nous ?   

Lire la suite : Comment remplir le vide ?

Dans son livre « La Préparation du roman, » (Seuil, 2015), livre qui reprend son cours au collège de France, Roland Barthes (1915-1980) fait une longue digression autour de ce dilemme : « Comment peut-on cesser d’écrire ? », avec tout ce que cela représente à la fois comme tentation et comme peur. 

Je transpose donc librement cette approche au travail. La fin librement consentie du travail peut d’abord être vécue comme un sabordage, le passage à un autre désir que celui d’écrire. Un exemple de cette déviation est celui de la grande démission actuelle, où de nombreuses personnes décident de trouver d’autres moyens de subsistance. 

Cela peut se traduire par un temps fait de loisirs où de voyages en lectures, le non-travailleur s’enrichit d’expériences sans autre but que l’ouverture au monde et aux autres. 

Il peut aussi, une autre étape, consacrer votre temps à du « bricolage », de menues tâches comme dessiner, jouer de la guitare ou bricoler. 

Au troisième niveau, dans cette gradation vers le Non-travail absolu, c’est la pure activité improductive, où le non-travailleur reste assis de longues heures sans rien faire, ni même souvent parler, le regard perdu dans le vide.  

Ce non-agir représente le vide intégral. Barthes cite deux vers zen pour symboliser cet état : « Assis paisiblement sans rien faire / Le printemps vient et l’herbe croît d’elle-même ». 

Et vous-même, si vous avez ou deviez-vous arrêter de travailler, quel niveau de non-travail choisiriez-vous ? 

En bref, comment remplir le vide de vos jours ? 

Qu’avons-nous perdu pour courir ainsi ?

Un Duc, riche puissant, convoqua de nombreux peintres pour faire décorer les murs de son palais et leur donner des indications. Tous les artistes ainsi réunis se lancèrent dans une sorte de course à l’action : sortir leur pinceau, déplier leur tapis, poser leur encrier et se mettre à peindre.
Sauf un, qui rentra chez lui.

Le Duc, intrigué, envoya l’un de ses serviteurs suivre ce « rebelle » jusque dans sa maison, ou il le trouva assis en position de méditation face à la fenêtre, contemplant la nature. Lire la suite