Pouvez-vous remettre vos pendules à l’heure ?

La photo jointe à ce blog a été prise gare de Lyon Saint Exupéry, fin décembre 2023. Deux mois plus tard, fin février 2024, les trois pendules étaient toujours divergentes. 

Impossibilité de les régler, inobservation de la situation ou désintérêt, … je ne sais trop quelles sont les raisons de cette situation.  En tout cas rien,  en apparence, n’a bougé. 

Cela me conduit à m’interroger sur la fatalité et le fatalisme. La fatalité, c’est le caractère de ce qui inéluctable. Le fatalisme, plutôt négatif, c’est se résigner aux décisions du ciel. 

La fatalité, c’est le réchauffement climatique, au moins dans les prochaines décennies. Le fatalisme, c’est décider de ne rien faire et de continuer comme avant… jusqu’aux catastrophes. 

J’ai lu dernièrement cette histoire :  « Il y a une vieille histoire iranienne racontée par notre poète Roumi. C’est un voleur qui se fait prendre en train de voler des fruits dans un jardin. Quand le jardinier lui demande s’il n’a pas honte, le bandit répond simplement que tout est à Dieu, y compris sa main et que l’on ne peut rien contre sa volonté. Le jardinier décide alors de l’attacher à un arbre et de le battre avec une massue. Et quand le voleur s’étonne de tant de violence à l’égard d’un enfant de Dieu, le jardinier lui répond simplement qu’il n’y peut rien, que tout appartient au Tout Puissant, même cette massue ». (Yanis Al-Taïr, Jardins d’exil, les éditions du lointain, 2024).

Nous ne pouvons pas faire grand-chose, à court terme du moins, contre la fatalité. Un train classique, lancé à 100 km/h a besoin d’un kilomètre pour s’arrêter. Les conducteurs de train sont sensibilisés, dès leur formation, à ce qu’ils verront des incidents se produire sous leurs yeux (suicide, choc…).  Les conducteurs y sont préparés et un accompagnement psychologique est prévu quand cela se produit. Bien plus, des mesures techniques et des moyens matériels sont mis en œuvre pour « limiter » les risques.  C’est cela l’anti-fatalisme.

Et vous ? Croyez-vous à la fatalité dans votre parcours professionnel ? Êtes-vous fataliste ?  Que faites-vous pour éviter ce que vous craignez qu’il arrive ? Se poser la question, c’est déjà un premier pas.