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Faites passer un message personnel à 100.000 personnes

>Peter Norvig est un professeur d’intelligence artificielle à  Stanford (Usa) ; au lieu de ces cent étudiants « habituels », il a voulu en faire profiter un plus grand nombre et il s’est retrouvé avec plus de 100.000 inscrits ! Comment gérer cela ? Comment rendre cela convivial en donnant à chacun l’impression qu’il est unique ?

Ce sont les leçons de son expérimentation qu’il tire pour nous dans cette vidéo ; de bonnes choses à prendre que ce soit pour vos réunions, du management à distance ou vos campagnes de communication !

Une version moderne de l’histoire du poisson et du filet

Vous connaissez tous ce proverbe : « si tu donnes un poisson à quelqu’un, il se nourrira un jour, si tu lui donnes un filet, il se nourrira tous les jours ».   En voici une version actuelle.

Leo Grand, un SDF de New York, vient de sortir sa première application pour smartphone, « Trees for cars » (http://signup.treesforcars.com/).

Cette « appli écolo” a, en effet, été créée par Leo Grand, un SDF new-yorkais, qui n’y connaissait rien à la programmation il y a encore six mois. En août 2013, le destin lui fait croiser la route de Patrick McConlogue, un jeune programmeur de 23 ans qui lui fait une proposition : Leo Grand peut, soit recevoir un billet de 100 dollars, soit suivre pendant 16 semaines des cours de programmation informatique avec lui à raison d’une heure par jour. Léo opte pour la formation accélérée.

Le jeune programmeur fait ce qu’il a promis : il offre à Leo Grand des livres de cours, un ordinateur portable bon marché, et son savoir faire. Comme il en parle sur son blog (https://medium.com/architecting-a-life/fee8f3ee97a0), le sans-abri devient rapidement l’objet d’une polémique : était-ce la meilleure solution ? Il est invité sur le plateau de “Today”, l’une des émissions phares de la chaîne NBC, il a droit à un reportage de CNN et de nombreux articles dans la presse.

La nouvelle coqueluche des médias est même l’objet d’une page Facebook (https://www.facebook.com/journeymanchallenge), où des dizaines de milliers d’internautes suivent ses progrès informatiques. Et lorsque Leo Grand se fait arrêter, en octobre 2013, pour avoir enfreint le règlement d’un parc public, la communauté se mobilise avec succès pour le faire sortir de prison. Un internaute lui envoie même un nouvel ordinateur portable pour remplacer celui que la police a confisqué.

De péripétie en sollicitations médiatiques, les deux hommes mènent leur collaboration à terme. Après la fin des cours particuliers en octobre, Patrick McConlogue continue de suivre les efforts de Leo Grand, qui voulait développer une application ayant un impact sur l’environnement de New York.

Ce sera “Tree for cars”. Cette application, désormais disponible pour 0,99 dollars sur les iPhone et smartphones Android, permet d’organiser des co-voiturages afin de limiter la circulation – et donc l’émission de dioxyde de carbone – dans New York. Elle inclut même un petit indicateur qui mesure combien de CO² n’a pas été relâché dans l’atmosphère de la Grande Pomme grâce à chaque trajet.

Aussitôt sortie, aussitôt soutenue : un site a été monté pour inciter les internautes à acheter l’application de Leo Grand, devenue en quelques mois une sorte d’icône techno-médiatique.

Au final, que retenir de cette aventure en cours ? Ce ne sont pas les nouvelles compétences de Leo Grand qui vont peut-être lui permettre de sortir de la grande précarité, mais bien le buzz et les connections qu’il a pu se faire grâce à cette histoire.

Histoire inspirée par un article trouvé sur France 24 et rédigé par Sébastien Seibt.

L’ambition est-elle une valeur saine ?

Le film de la semaine : « le loup de Wall Street », le film qui raconte la montée et la chute de Jordan Belfort. Un beau film, intéressant à voir tant sur le plan de la performance des acteurs que des leçons à en tirer.

Sur ce sujet, arrêtons-nous aujourd’hui à la différence entre ambition et cupidité. Dans une interview à la chaine de télévision ABC*(USA), Jordan Belfort déclare :

« Il y a une ligne très fine entre l’ambition et la cupidité.  Vous avez le droit d’être ambitieux pour sortir du lot et  vouloir faire beaucoup d’argent, c’est le cœur du capitalisme, c’est le cœur de la réussite.
Mais cette ambition peut se transformer en cupidité si vos actions visent juste à gagner autant que vous le pouvez, aussi vite que vous le pouvez sans vous soucier de savoir qui est touché et des conséquences pour les autres. Le cupide pense : moi, moi, maintenant, maintenant, maintenant, maintenant.  

J’ai souffert d’une maladie appelée «plus». Peu importe combien j’ai eu, je voulais plus. 

Vous ne perdez pas votre sens moral d’un seul coup. Cela arrive très lentement et presque imperceptiblement.  Vous savez que vous devez bien faire les choses et un jour vous marchez sur la ligne.

La journaliste : est-ce que l’odeur de l’argent ne va pas continuer à inciter les gens à en vouloir toujours plus ?

La réponse à cette question est oui et non. Je pense qu’il doit y avoir un équilibre et je pense que cela est lié à l’attitude des patrons. S’ils font de l’argent basé sur du réel et inculquent les bonnes valeurs à leurs employés, ils méritent de gagner autant qu’ils le veulent. L’exemple doit donc venir d’en haut. Si la culture de l’entreprise est tournée vers la cupidité,  alors tout le monde dans l’entreprise finit par devenir gourmand. Si par contre, l’ambition est tempérée par une quantité appropriée de conscience  sociale, la culture interne de l’entreprise prend une tournure différente. »  

Et vous ? Quelles sont vos valeurs ? Et celles de votre encadrement ? Connaissez-vous les critères qui, dans votre activité, séparent ambition et cupidité ?

Bon réveillon !

*http://www.abc.net.au/sundayprofile/stories/2662078.htm

Vaincre ses points faibles

 

Je partage avec vous ce témoignage publié dans Capital d’octobre, un coaching réalisé par ma collègue Maryse.

Dans notre pratique du bilan de compétences,  nous constatons souvent que les personnes expriment une peur de passer à l’action,  une fois leur objectif et moyens définis. Nous avons tous des croyances à l’égard de nos capacités à accomplir avec succès une tâche ou un  ensemble de tâches surtout quand celles-ci sortent de notre zone de confort.

La peur est saine lorsqu’il y a un danger, un risque, un  exemple : « j’ai peur de prendre ma voiture parce que je suis en état de grande fatigue » ; la peur nous renseigne sur le risque potentiel.

A côté de cela, ce sportif de haut niveau sait utiliser ses ressources lors de compétitions qui demandent de savoir :

  • prendre des décisions
  • prendre des risques
  • se focaliser sur l’étape suivante et non sur les erreurs
  • fédérer une équipe autour de lui

C’est le rôle du coach de l’aider à transposer ce savoir- faire dans un autre univers. La prise de conscience qui en a résulté  lui a permis de gagner une compétition d’un nouveau genre pour lui : convaincre un  vendeur et les banques de son projet de reprise de cette brasserie. Il a su faire preuve de conviction, de persévérance,  démontrer sa détermination et obtenir l’adhésion de tous.

Et vous quelles ressources avez-vous su transposer dans un autre contexte ?

PS : si vous passez à Annecy, allez le saluer = Brasserie Saint Charles, 46 avenue du Parmelan 74000 Annecy (derrière les Galeries Lafayette). La table est bonne !   

Marquez votre originalité

 

Banksy est un des artistes les plus célèbres du Street Art ; Ces œuvres se vendent à des prix faramineux  et un film à sa gloire attiré des centaines de milliers de spectateurs (« exit through the gift shop »). Banksy est aussi un original et il a vendu dernièrement certaines de ses œuvres au prix modique de 60 $ dans un endroit très passant de New York, le long de Central Park. Le résultat fut décevant. Lieu inapproprié ou absence de mise en scène ? Nul ne le sait.

Cela m’attire trois réflexions

  1. La première est que toute œuvre d’art a besoin d’un environnement adéquat pour être mise en valeur. Chacun d’entre nous est une œuvre d’art. Quels talents vous reconnait-on ? Les connaissez-vous ?
  2. La deuxième est qu’un artiste peut être reconnu par ses fans, mais qu’il n’a pas de grande valeur pour les autres. Par qui êtes-vous reconnu ? Est-ce ceux-là qui sont importants pour vous ?
  3. La troisième est que Banksy a fait plus parler de lui dans les médias par cette action qui ne lui a pas couté grande chose (voire même rapporté de l’argent) que par une expo ou une œuvre originale. Il a cassé les codes classiques de la communication à son avantage. Et vous ? comment pouvez-vous élargir votre notoriété professionnelle de manière originale et là où on ne vous connait pas ou peu, mais où vous aimeriez aller un jour ?

Un outil : construisez votre carte « politique »

La carte politique, issu de la méthode NEWS (cf. mon livre : « Donnez du sens à votre vie avec la méthode NEWS », ESF, 2013) vous permet de prendre en compte votre environnement. Elle est particulièrement utile lorsque vous abordez une nouvelle situation, mais mon expérience permet de dire qu’elle est intéressante à faire de temps en temps pour coucher sur le papier ce que vous pensez savoir de manière intuitive. Il y a parfois des bonnes et mauvaises surprises !

Un exemple :    Mathieu, informaticien, rêve de vivre de l’écriture de programmes pour Smartphones et tablettes. Il en a écrit quelques-uns qui ont connu un certain succès. Son environnement inclut : sa femme qui préférerait qu’il garde cela comme un hobby ; ses parents qui crient « au fou !» ; ses amis technophiles qui l’y encouragent ; ses contacts dans le monde informatique qui croient en lui ; …

Mathieu ne sait comment prendre en compte ces différents messages. 

La carte politique  vous permet d’embrasser d’un seul coup d’œil ceux qui sont impliqués ou non dans la situation présente et leur degré de soutien (selon votre estimation).

Comment la réaliser ? Dessinez un diagramme en vous positionnant au centre et attribuez   un signe « + » à ceux qui vous encouragent  (ou « ++ »); un signe «- » à ceux qui vous découragent  (ou « — ») ;  un signe « O » à ceux qui sont indifférents.

Cela donne une carte de votre environnement et l’équation des « pour » et des « contre » que vous devez prendre en compte.

En réalisant sa carte politique, Mathieu prend conscience de ses opposants, mais aussi de ses appuis.  

La carte met en évidence le point de bascule.

 A vous de jouer !

Pour ceux qui veulent aller plus loin, je vous renvoie à mon livre (« Donnez du sens à votre vie avec la méthode NEWS », ESF, 2013). N’hésitez pas à me contacter à ce sujet.

Comment travaillerez-vous demain ?

http://youtu.be/nxvy-Ki1-7M

Il y a cinq ans, le livre d’Alexandre des Isnards et Thomas Zuber (« L’open space m’a tuer », Hachette) avait attiré l’attention du public sur l’impact des open spaces dans le mode de travail.

Depuis, la situation a encore fortement évolué puisque d’autres formes d’aménagement des espaces et du temps sont montées en puissance : le partage de bureaux (ou « desk sharing »), le télétravail, l’explosion de la création de bureaux de proximité partagés, … Ces différentes formes ou pratiques existaient déjà, mais tendent à se généraliser.
Cela peut prendre des formes diverses : quand certaines entreprises en sont seulement au passage de l’ordinateur fixe à l’ordinateur mobile, d’autres mixent déjà le télétravail et les bureaux partagés. Tous n’en sont pas au stade, ne progresseront pas de la même manière (et donc ne se rejoindront pas), mais tous les salariés seront concernées à un titre ou un autre (que ce soit par l’imposition de méthodes par leur direction ou le souhait individuel de travailler différemment).
Tout d’abord, les acteurs décideurs ne sont pas seulement les dirigeants d’entreprise, mais aussi les collaborateurs en tant qu’individus autonomes et responsables, le contexte économique, les pouvoirs publics, le progrès technologique… Comment prendre en compte les différents paramètres ?
Ensuite, chacun a des besoins et des attentes différentes : il n’y a plus une solution, mais des solutions à trouver pour répondre aux aspirations de chacun. Comment satisfaire tout le monde (ou en mécontenter le moins possible) ?
Enfin, si les aménagements du temps ou de l’espace peuvent être gérés de manière technique et rationnelle, leur impact sur le mode de fonctionnement du groupe dans son ensemble et de chacun en particulier est plus difficile à anticiper.
Nous voyons la tendance, mais pas les soubresauts inévitables, ni là où nous arriverons.
Et vous, comment imaginez-vous travailler demain ?

carrière : etes-vous une étoile de mer ou une araignée ?

Ori Brafman et Rod Beckstrom ont publié, il y a quelques années, un livre, « l’étoile de mer et l’araignée » (The Starfish and the spider, Portfolio Hardcover, 2006) qui offre un regard intéressant sur l’impact de la décentralisation (et de son opposé la centralisation) sur la gestion des organisations, qu’elles soient grandes ou petites. Nous sommes chacun d’entre nous une telle structure et notre mode d’organisation est en lien avec notre approche du monde extérieur. A ce titre-là, êtes-vous une araignée ou une étoile de mer ?

La métaphore du titre résume bien l’ensemble du livre : l’étoile de mer et l’araignée ont des formes semblables, mais des structures internes différentes. L’araignée a une structure centralisée et, si vous lui coupez la tête ; elle meurt. A l’inverse, une étoile de mer peut se régénérer à partir d’un seul morceau de bras.

Dans le monde des organisations, des entreprises comme General Motors, la BNP ou le gouvernement français ont des réflexes d’araignée. En périodes difficiles, tout est axé sur une recentralisation maximale qui, à la fois, renforcent l’impact des moyens et fragilisent l’ensemble si les résultats ne sont pas à la hauteur. Les personnes impliquées perdent leur autonomie et se désimpliquent.

A l’opposé, des structures comme Gore (connu pour le Goretex), Toyota (au niveau des équipes de montage) ou… Al Qaïda favorisent des organisations à intelligence collective, souple, décentralisée, sans chef traditionnel, et avec une grande capacité de réactivité.

Je vous renvoie à la lecture du livre sur les avantages et limites de chacun de ces modes d’organisation.

Ma réflexion porte plus sur la manière dont chacun d’entre nous intégrons dans notre comportement ces modes d’organisation en période facile ou difficile :
•Avez-vous tendance à tout centraliser ou à décentraliser ?
•Voulez-vous tout contrôler ou au contraire élargir votre réseau de contact et d’appui ?
•Vous donnez-vous un seul but ou bien en testez-vous diverses approches ?

La culture française (jacobine) et notre mode d’éducation nous incitent à être centralisateurs. La complexité du monde actuel et les opportunités d’action doivent nous faire réfléchir aussi s’il peut être intéressant d’être plus « étoile de mer ».
Cela s’applique aussi bien à votre mode d’organisation au quotidien avec vos proches, vos collègues que dans la recherche de votre futur emploi.

Le C.V. est mort, vive le C.V. !

Pour la majorité des personnes, un C.V est un outil dont nous nous servons lorsque nous voulons postuler à un emploi. Nous mettons à jour celui-ci tous les X années, en fonction de nos besoins ou de ceux des chasseurs de tête qui nous contactent. Bien plus, si votre carrière se passe dans la même entreprise, voire dans le même groupe, votre CV n’est guère actualisé, votre parcours interne faisant « fonction de ».

Les choses sont en train de changer et nous devons y prendre garde sous peine de nous trouver décalé par rapport au marché.

Quelques faits :
•le changement de poste dans une même entreprise devient l’objet d’une compétition interne qui vous conduit à mettre en avant vos réalisations et vos souhaits ;
•l’image que vous avez à date en interne peut ne pas coller avec qui vous êtes vraiment et / ou ce que vous voulez vraiment faire ;
•la facilité avec laquelle nous pouvons collecter des informations sur toute personne via les réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook…) rend caduque la stratégie du « tout C.V. ».

Le CV a encore un avenir, si vous prenez en compte quelques règles pour le faire évoluer. Dans un excellent article paru dans « Le Monde » *, la journaliste Louise Lavabre* souligne, avec forces exemples, les trois tendances de l’évolution du C.V. :
•la montée en créativité et en originalité, via les nombreux outils que nous offre le net. Des manières originales de sortir du lot (priorité au contenant).
•La prise en compte des logiciels de recrutement qui trient les C.V. autour de mots clés. Comme avec les méthodes qui vous facilitent votre rang dans les pages Google, vous facilitez la sortie du lot de votre C.V. (priorité au contenu et notamment aux mots clés)
•L’importance de la cohérence de votre image entre tout ce qui est publié sur vous, que ce soit volontairement ou par d’autres (priorité à la cohérence).

Dans univers où la tenue d’un poste dure en moyenne trois ans (sans compter les changements de contenu dudit poste entretemps), vous êtes engagé dans une compétition du style élection présidentielle : un an pour découvrir et prendre en main votre poste, un an pour réaliser des actions notables et un an pour faire votre campagne en vue de votre prochain poste (ou faire savoir ceux que vous ne voulez pas).

« Je ne suis pas carriériste », pourriez-vous me dire. Vous avez raison et tort. Raison, parce que vous n’êtes pas carriériste (comme la majorité des gens). D’ailleurs, vous allez faire sérieusement votre travail. Tort, parce que le monde a changé : le contenu des postes change en permanence et l’organisation des entreprises aussi : les modes projet et autres modes matricielles font que mise à part dans votre service, peu de gens savent quelle est votre contribution passée (vous avez peut-être changé deux ou trois fois de manager en deux ans).

Moralité : dans un contexte de chaises musicales dans les entreprises, ceux qui anticipent et construisent leur image ont plus de chances que ceux qui attendent.
A vous de choisir !

*http://louiselavabre.blog.lemonde.fr/2013/05/24/le-cv-a-lere-du-3/