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Cassez votre coquille !

Blog semaine 29 cassez votre coquille

Réfléchi, doué pour l’intimité et la solitude, vous semblez parfois trop effacé, secret, voire indifférent. Marie-Madeleine Sève du journal L’Entreprise m’a fait l’honneur de m’interviewer à ce sujet. Quelques extraits de l’entretien et un lien pour aller lire la suite. 

 Difficulté n°2: « j’ai du mal à faire valoir le travail de l’équipe… et le mien »  Lire la suite

Qui veut tuer la motivation des collaborateurs ?

 

Dans nombre d’entreprises, les Chiffres d’Affaires sont stagnants, voire en baisse, les dépenses d’investissement coupées et les hausses de salaire limitées à un ou deux pour cent. Bref, pas facile d’être manager et de motiver son équipe sans perspective de nouveaux projets et de gains en retour. Bien plus, la tendance est à la réduction des effectifs, d’où  une injonction paradoxale : faire plus, mieux, plus vite, le tout avec moins d’effectifs… sans gagner plus, voire moins (avec la baisse de l’intéressement).

Remarquez, tout le monde n’est pas perdant : les grands groupes, dans l’ensemble, se portent bien, grâce aux ventes sur d’autres marchés et la non-harmonisation fiscale à travers le monde, ce qui leur permet de gagner plus d’argent.

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Test Etes-vous prêt au management par la confiance ?

Nous n’avons guère été éduqués, ni par l’école, ni par nos années en entreprise à manager par la confiance (sauf dans les quelques entreprises étrangères, mais aussi françaises, qui le pratiquent).

Pourquoi ? Parce que le management par la confiance repose sur quelques concepts de communication qui ne font pas partie de la culture traditionnelle (cela évolue…doucement).

Etes-vous fait pour le management par la confiance ? (répondez par oui/ non) Lire la suite

Vous avez dit « Feedback » ?


L’anthropologue Gregory Bateson a passé de nombreuses années à étudier les structures de communication des dauphins et des marsouins. Le centre de recherches avec lequel il collaborait présentait régulièrement au public des spectacles utilisant les animaux observés – parfois jusqu’à trois par jour. Il fut décidé de tester leurs comportements et leurs changements en fonction de diverses incitations (avec en prime, un poisson). On observa que le dauphin créa de lui-même de nouveaux comportements même sans stimuli. Comme pour un bon mentor, la mission de l’entraîneur du dauphin n’est pas de « conditionner » des comportements spécifiques, mais plutôt d’amener le dauphin à être créatif au sein de son propre ensemble de comportements.

Le succès de l’entraîneur est basé sur sa capacité à « faire émerger » ou libérer la créativité du dauphin. L’entraîneur du dauphin est dans une relation intense avec le dauphin – et le succès de l’entraîneur dépend du maintien de la qualité de cette relation. Une communication relationnelle ne passe pas par des « stimuli » et des « renforcements » objectifs mais plutôt par des messages et méta-messages sur 1) l’état et le statut des êtres impliqués dans la relation; 2) l’ensemble des contextes dans lesquels tant la tâche que la relation se produisent et 3) le niveau de messages envoyés.

Par exemple, imaginons une personne ayant effectué une présentation de sa vision et de sa mission. Lorsque la personne a terminé cette interaction, un membre du groupe dirait : « J’ai observé que tu créais continuellement un contact oculaire avec les membres du groupe (sifflet), et cela facilitait le sentiment d’appartenance à la même équipe (poisson). »

Donc, la forme de base du feed-back contient toujours les deux éléments-clés :

  • Ce que j’ai observé : …
  • Ce que j’ai apprécié : …

Les gens sont également invités à donner des « cadeaux » ou des « poissons non mérités » sous forme d’encouragements ou de commentaires positifs sans relation avec la tâche. Par exemple, une personne pourrait dire à une autre « J’apprécie ton engagement dans la congruence et l’intégrité ». Ou « Merci pour ton soutien et tes encouragements ». Ce type de message est principalement focalisé sur l’individu et la relation. Son but est de renforcer la sensation de rapport entre les membres du groupe.

Il convient de noter que ce processus ne comprend pas de feed-back négatif ou « correctif ». L’accent est mis sur ce que la personne fait et qui fonctionne bien. Dans notre exemple du dauphin, l’entraîneur ne jette jamais de « poisson pourri » au dauphin s’il n’apprécie pas ce que celui-ci accomplit. Il n’impose jamais aucune forme de punition ou de conditionnement négatif. Au lieu d’un feed-back négatif, tout ce que le dauphin reçoit, c’est une absence de coup de sifflet ou de poisson, sauf s’il effectue quelque chose de nouveau.

Les présuppositions de cette méthode de feed-back sont : « Vous êtes dans un contexte sécurisant d’apprentissage. Vous pouvez être curieux et créatif et vous créer des défis. Votre niveau de capacité de croissance et d’apprentissage dépend de votre propre initiative. C’est bon d’essayer de nouvelles choses et de faire des erreurs. Rien de mauvais ne vous arrivera si vous ne faites pas parfaitement la première fois ce que vous voulez faire. Vous serez guidé par un feed-back concret et soutenant. Ce qui importe le plus, c’est que vous donniez le meilleur de vous-même. Vous ne serez pas critiqué si vous ne faites pas « comme il faut »; parce qu’il n’existe pas de comportement « comme il faut ».

Il est donc important d’explorer continuellement de nouveaux comportements et de développer votre propre conscience, votre propre flexibilité et votre propre maîtrise. »

Lire tout l’article dont j’ai extrait ces quelques lignes  ? Source : http://www.ressources.be/articles/la_parabole_du_dauphin

 

Envie de devenir un leader référent ?


Il y a quelques jours, l’Ecosse a failli devenir indépendante. La Catalogne  va bientôt voter sur un texte similaire. Bref, la tendance est à l’indépendance et à la valorisation de son pouvoir.

Mais il n’est pas besoin d’être une entité géographique comme l’Ecosse pour cela. Depuis une trentaine d’années,  de nombreuses personnes ont créé de toutes pièces leur micro-nation avec tous les symboles assortis (voir en bas de la page des références d’articles sur le sujet).

L’intérêt de cette démarche, c’est qu’elle nous rappelle quelques règles pour devenir un leader ou un référent reconnu sur un sujet ou un thème. Il n’est pas question ici de devenir le duc de La défense ou le prince de La Part Dieu, mais de devenir le référent sur tel ou tel sujet, l’expert reconnu et le leader conseiller des princes sur ce même sujet.

Les 10 règles pour vous faire « mousser » :

  1. Choisissez un sujet peu clair, un sujet transverse par exemple, à cheval sur plusieurs disciplines, pas trop technique, juste ce qu’il faut pour donner une teinture « scientifique ». Le management  ou le stress sont de bons thèmes.
  2. Développez un réseau de relations, en recherchant par exemple des personnes ayant développé des approches similaires.
  3. Préservez la démocratie, en permettant à vos suiveurs d’avoir voix au chapitre.
  4. Vous ne pouvez pas « battre monnaie », mais vous pouvez écrire, publier, parler… autour de votre sujet.
  5.  A ce sujet, n’hésitez pas à créer des débats sur un aspect de votre projet. Consultez nombre de personnes par écrit (envoyer des mails, aller sur des forums). Cela vous donnera une exposition à peu de frais et enrichira votre savoir.
  6.  Misez sur internet (et votre intranet) plutôt que sur les représentations officielles comme la direction de votre entreprise ou les associations professionnelles qui ont pignon sur rue).
  7. Soyez créatif, mais pas trop.  Il ne s’agit pas d’être totalement décalé, mais d’être différent sur un aspect.
  8.  Publiez (en partie) en anglais. Cela vous donne une audience plus large et vous ouvre de nouvelles opportunités.
  9. Votre entourage est votre premier cercle d’influence. Demandez-leur qui, parmi leurs amis (ou les amis de leurs amis) est susceptible d’être intéressé.
  10.   Gardez la tête froide. Le but est de vous amuser et d’en retirer quelques reconnaissances, mais n’oubliez pas que les modes passent.

Même si le jeu ne vous inspire pas (totalement), je suis sûr que vous avez reconnu les pratiques de quelques personnes de votre entourage (ou des médias).

 

Article originel sur le sujet : http://q13fox.com/2014/08/27/the-ultimate-diy-project-people-who-create-their-own-countries/stamps.

En français : http://rue89.nouvelobs.com/2014/09/06/envie-detre-chef-mode-demploi-creer-micronation-252894

soyez in, soyez introverti !

La revue management de ce mois-ci, fait un reportage sur les managers introvertis (sous la plume d’Isabelle Gonse). Après avoir été longtemps montrés du doigt, ils semblent  revenir à la mode.  Pourtant, leur discrétion en réunion ou plus largement en société, ne semblent pas  les préparer à être des leaders.

Mais d’abord, qu’est-ce qu’un introverti (selon le sens donné par C. G. Jung) : ce sont des gens qui puisent  leur énergie dans le calme et le silence quand leurs opposés, les extravertis rechargent leurs accus au contact des autres. L’introverti se distingue souvent par sa tendance à réfléchir avant de parler, quand l’extraverti réfléchit, lui, en parlant (d’où des oppositions parfois entre le début et la fin de son discours).

Ce reportage fait état de 4 conséquences majeures :

–       Ils sont redoutables dans la négociation. Etienne Capon, directeur de la ligue nationale de handball, nous relate ceci : « Lors des négociations des droits TV, où se joue une grosse part de notre budget, si quelque chose me fait tiquer, je ne me prononce pas pendant la réunion. C’est après coup seulement, une fois que j’ai pu peser le pour et le contre à tête reposée, que je fais part de ma décision. »

–       Laconiques… Mais écoutés. Grégory Schertz, directeur du réseau de magasins d’optique Maurice Frères : « S’il faut recadrer un collaborateur, je suis pris au sérieux parce que j’ai la réputation de peu parler. Quant aux réunions, elles sont mieux préparées lorsque j’y assiste, chacun sait bien que je n’aime pas perdre mon temps en bavardage inutiles. »

–       Plébiscités par leurs équipes. Gérard Rodach, directeur du cabinet conseil Dalett (oui, oui, c’est moi): « Les jeunes fonctionnent mieux avec des managers introvertis qui favorisent la culture d’équipe, les décisions transverses, le dialogue et le soutien. Ils sont moins sensibles que leurs aînés aux leaders extravertis, dont le management est souvent perçu comme trop descendant. »

–       Leaders à la force tranquille. Grégory Schertz témoigne : « Le marché de l’optique est chahuté par l’arrivée des mutuelles et des réseaux low cost. Je m’efforce de garder le cap sur notre stratégie, ce qui tranquillise les opticiens et les fédère autour de l’enseigne. »

Les managers introvertis ont donc le vent en poupe, mais ne vous trompez pas, ils ne sont pas forcément meilleurs que les extravertis. Ils ont des qualités différentes. Ils sont apparemment plus adaptés à la génération Y, avec plus d’écoute et d’empathie.

Si vous faîtes partie de cette catégorie de manager, ne changez pas. C’est un point fort. En revanche, vous pouvez travailler pour améliorer votre convivialité, votre spontanéité à féliciter, ou encore vous imposer quand c’est nécessaire. Au besoin, entourez-vous de quelques collaborateurs impétueux : une équipe, lorsque les deux profils sont représentés, peut s’avérer terriblement efficace.

Des doutes si vous êtes plutôt introvertis ou extravertis ? Lisez Management, un test vous y aidera.

Qu’est-ce que le talent ?

Le magazine « Sciences Humaines » (avril 2014) a publié une interview approfondie de Pierre Michel Menger sur  : « Qu’est-ce qui fait le talent ? »

Il en ressort cinq conditions pour favoriser l’émergence et le développement durable du talent.

En préalable, Pierre–Michel Menger définit le talent  comme « un élément différentiel et non une propriété substantielle que l’on pourrait décrire et normer. » Le talent se traduit donc par une forme d’aptitude remarquable, d’excellence qui différenciera ceux qui en sont pourvus et ceux qui en sont moins pourvus.
Première condition : la prédisposition, le don, l’aptitude naturelle… Ce qui est intéressant, c’est que les prédispositions apparaissent assez tôt, mais que le différentiel d’aptitude dans un domaine donné (musique, peinture, communication, leadership…) entre les personnes détentrices d’un grand talent et celles qui en ont moins, n’est pas si important que cela. La prédisposition seule ou formulé différemment l’inné seul, n’expliquent pas l’émergence et le développement du talent. Ils y contribuent mais ils sont insuffisants.

Deuxième condition : bénéficier d’un environnement favorable. Si on se situe dans le monde de l’entreprise y-a-t-il une direction, un management, une culture d’entreprise…., qui œuvrent pour détecter et favoriser l’éclosion des talents ? Dispose-t-on de réseaux qui peuvent faciliter la mise en relation avec les personnes qui peuvent aider à exprimer ce talent ? Pour reprendre Pierre Michel Menger, disposer d’un environnement favorable permet de bénéficier « d’avantages cumulatifs » et « d’attribution de valeur ».
Troisième condition : être remarqué, bénéficier de retours positifs. C’est faire en sorte que les réussites, les succès soient remarqués par les autres (managers, collègues, partenaires, clients…) et fassent l’objet de feed-back positifs. Cette reconnaissance exprimée, cette « attribution de valeur », contribuent à renforcer la confiance en soi, la personne peut alors pousser son talent encore plus loin.

Quatrième condition : une capacité à vivre avec l’incertitude du résultat. Dès l’instant où l’on agit dans un monde en changement permanent, dans des activités où ce qui prédomine n’est pas la routine mais l’innovation, la création de différences, ça engendre une incertitude quant au résultat. Le talent suppose donc une capacité à se mettre en risques, en pari, en challenge, à accepter l’incertitude du résultat. Au niveau des organisations, il suppose l’acceptation d’un droit à l’essai et à l’erreur.

Cinquième condition : travailler et persévérer. Pas d’ancrage durable du talent sans un travail, un entraînement assidu. Comme le note Pierre Michel Menger : « Vous pouvez être extrêmement imaginatif, mais si vous n’êtes pas persévérant, c’est raté. »

En somme, les potentialités de talents manquent mois que les capacités à les révéler et à les faire grandir.

Merci à Marc-Alphonse Forget (ICF) qui attiré mon attention sur cet article  (http://goo.gl/xdGojt)