Les entreprises tendent à privilégier l’expertise aux compétences managériales. Analyse d’un article des Echos du 11 janvier 2007
Les rédactrices (Muriel Jasor et Caroline Montaigne) ont fait une fine analyse de cette situation. Les managers promus pour leur expertise technique ont, pour eux, certains avantages : le reconnaissance de leurs pairs et la légitimité. Cela n’est pas sans risque : un poste de management vous oblige à jouer un rôle de chef d’orchestre. Or, l’expert peut avoir tendance à rester dans son cadre (sécurisant) d’expertise et / ou tout ramener à ce cadre.
Les journalistes suggèrent, pour éviter ces pièges, de :
- Ne pas négliger la prise de fonction,
- Accompagner le développement de compétences comportementales et plus largement de la dimension managériale.
J’ajouterai trois commentaires :
- la notion de temps est clef. Aujourd’hui tout va très vite, que ce soit le décision de nomination, la prise de fonction ou les décisions attendues du manager. Anticipons des nominations éventuelles.
- L’exemplarité : le manager est pris entre le marteau et l’enclume, entre des dirigeants qui veulent des managers capables de répondre à des questions très techniques et des collaborateurs de plus en plus experts de leurs domaines. Comment tout savoir ? Ce sont souvent l’encadrement qui pousse le manager à garder une forte culture technique. Acceptons le droit à ne pas tout savoir (sur le moment).
- Vous trouverez ci-après les 10 rôles du manager selon Henry Mintzberg (« le manager au quotidien », Editions d’Organisation). Honnêtement, mis à part votre responsable, qui peut prétendre posséder toutes ces qualités ? Sachons accompagner les managers dans leur montée en compétences (le rôle premier en revenant au responsable)
Les 10 rôles du manger selon Mintzberg
- Chef symbolique
- Leader
- Agent de liaison
- Observateur actif
- Diffuseur d’informations en interne
- Porte-parole
- Entrepreneur
- Régulateur
- Répartiteur des ressources
- Négociateur.
Ouf !