Faire appliquer ses décisions

Sortie en librairie du livre « Faire appliquer ses décisions » de Gérard Rodach aux éditions Eyrolles. Chaque jour, vous êtes amenés à prendre des décisions en concertation avec d’autres personnes; chacun sait (ou pense savoir) prendre des décisions. Mais comment s’assurer que ces décisions seront bien appliquées par les autres ?

Ce livre a pour objectif de vous permettre de donner le plus de chances possibles aux décisions prises individuellement ou collectivement d’être correctement appliquées. Vous y trouverez des réponses à certaines de vos prérogatives :

  • Vous assurer que vous avez le maximum d’éléments pour prendre une décision.
  • Choisir des outils d’aide à la décision en complément des vôtres.
  • Comprendre pourquoi vous aimez prendre des décisions et ne pas forcément suivre celles des autres.
  • Conforter votre propre légitimité à faire appliquer vos décisions (peur de ne pas avoir tout vu, risque de se tromper).
  • Gérer la communication autour d’une décision : faire comprendre le sens, faire adhérer, la vendre, la suivre, contrôler, reporter, valoriser, remercier…
  • Réagir face à ceux qui contestent ou refusent de respecter la décision.
  • Évaluer la qualité d’une prise de décision.
  • Revenir sur une décision (sans perdre la face), …

Cette semaine, nous vous proposons un test : êtes-vous un décideur rationnel ou non ? (Répondez par oui / non à chacune des questions suivantes)

  1. Le hasard existe dans la vie professionnelle
  2. La première intuition est souvent la bonne
  3. Envisager globalement un problème est plus souvent une source de confusion qu’une aide
  4. Le temps de préparation d’une décision ne sert souvent qu’à justifier votre choix premier.
  5. Une décision dans une organisation dépend surtout du regard des autres et de l’impact sur eux.
  6. L’expérience est meilleure conseillère que l’innovation
  7. Quand on perd dans un jeu, il faut continuer parce que la chance finira par tourner
  8. L’opinion de dix personnes est forcément meilleure que celle d’une seule.
  9. Vous êtes plutôt contre les méthodes de décision
  10. L’important, c’est l’objectif final, pas la décision immédiate.
  • Si vous avez huit « oui » ou plus, vous êtes plutôt instinctif, intuitif et/ou soucieux des autres. Les avantages de cette approche (prise en compte des autres, utilisation de l’expérience…) sont limités en cas de nouvelles situations ou de décisions difficiles pour l’organisation.
  • Si vous avez entre quatre et sept « oui », vous faites la part des choses entre le raisonnement logique et la démarche créative. Est-ce toujours à bon escient ?
  • Si vous avez obtenu trois « oui » ou moins, votre démarche fonctionne bien pour des décisions normées, cadrées dans un environnement stable. Que ferez-vous dans un contexte mouvant

Et pour terminer une histoire : Vous pouvez toujours rêver de trouver le mode de décision parfait qui permettrait l’application sans faille des décisions prises. Malheureusement, il n’a pas été découvert à cette date. Progresser dans ce domaine est un long chemin basé sur les leçons de votre expérience et sur quelques techniques adaptées aux différentes personnes et situations.

Peut-il en être autrement ? Voici une légende hindoue à ce sujet :

En Inde, deux paysans se disputent. Les pommes d’un arbre qui appartient au premier sont tombées sur une terre qui est la propriété du second. Passe un sage à qui les deux hommes demandent de trancher leur différend. Le sage leur demande : « Préférez-vous une décision faite selon le jugement des hommes ou le jugement de Dieu ? » Les deux paysans répondent d’une même voix : « Selon le jugement de Dieu ! »Alors le sage ramasse les pommes. Il en fait un gros tas d’un côté et, de l’autre, il place une pomme. Après quoi, il donne le gros tas à l’un des hommes et la pomme unique à l’autre, sans même regarder, ni s’intéresser à qui il s’adresse. Puis, il s’en va sans un mot de plus (extraite du livre de Jean-Claude Carrière, « le cercle des menteurs » (Plon) »

Le jugement de Dieu (dans ce cas) n’est pas nécessairement parfait ni satisfaisant pour les deux parties. Alors lisez vite « Faire appliquer ses décisions » : vous aurez l’occasion d’analyser ce qu’aurait pu être la décision du sage selon le jugement des hommes.