Dans votre tête, voyagez-vous en 1ère ou en 2ème classe ?

Quel regard portez-vous sur vous-même ? Quel regard les autres portent-ils sur vous ?  Le hasard de mes pérégrinations en région parisienne m’ont conduit à acheter un ticket de train parce que je sortais de mon espace Navigo  (pour les automobilistes et non-parisiens, il s’agit de la carte de transport en région parisienne) ;

A la vue de ce ticket, j’ai constaté  que je voyageais en 2ème classe. La belle affaire ! Il n’y a qu’une classe dans les transports parisiens et ce depuis… 1991 !

Vous auriez pu penser qu’il n’est nul besoin d’indiquer la classe sur le ticket puisqu’il n’y en a plus ? Non, la SNCF a jugé utile de la maintenir. Pourquoi ? Mystère !

En tout cas, ce qui est interpellant, c’est qu’elle ait retenu la 2ème classe. Le gouvernement de l’époque aurait pu imaginer nous faire tous monter en 1ère (dans les trains, il n’y a que la couleur des sièges qui changent, et encore !).  Non ! Nivellement par le bas, tout le monde en seconde. De toutes façons, ici, les nantis et les puissants, ne prennent pas le train, mais la voiture.

Cela est très caractéristique d’une culture française de l’égalité par la médiocrité. « Je ne veux pas voir une tête qui dépasse », donc tout le monde se base sur la moyenne la plus basse. Il y a d’autres cultures où, à l’inverse, on considère que les gens naissent égaux et avec la même chance, donc que les meilleurs gagnent : ils seront reconnus.

A l’opposé, chez nous, réussir est mal vu et gagner de l’argent, c’est encore pire.

Voici une grille de lecture pour l’étude d’Alma Consulting, parue en septembre 2013, et que nous dit l’absentéisme (et la désimplication) des cadres augmente d’année en année.

Alors, dans votre tête, dans quelle classe circulez-vous ?