Formations innovantes ?

 

 

Blog semaine 40 formation innovante 170929

Le site NRJ active a publié un article sur 5 formations innovantes (https://goo.gl/wLiR4o) avec une conclusion enthousiaste : apprendre devient un plaisir…

Quel regard porter sur ces formations au travers de mon expérience ?

  1. Pas de notes, ni de profs : oui s’il s’agit d’un apprentissage par projets. Cela suppose des personnes avec déjà un bon niveau d’expériences et une motivation à partager (motivation liée aux participants eux-mêmes et aux encouragements de l’encadrement). A éviter avec des débutants ou si les compétences de chacun sont trop distantes.
  1. La classe inversée : pratiquée depuis longtemps dans les universités anglo-saxonnes (not. Au Canada), la classe inversée suppose de visionner le cours avant et de partager (en salle, sur un webinar, …) autour du contenu. Cela nécessite des vidéos pas trop longues, beaucoup de professionnalisme dans leur réalisation et un suivi qui demande du temps pour le transmetteur, d’où des réticences de celui-ci. Amateurs s’abstenir ! De plus, le taux de visualisation de docs vidéo en amont d’une session de travail est plutôt bas (50%).
  1. L’interactivité : des boitiers électroniques ou des applications sur smartphones permettent aux participants d’interagir entre eux et avec l’enseignant. Cela s’utilise sous deux formes : favoriser lors d’un cours à un grand nombre la participation de tous (sondages rapides) et favorise les échanges entre participants avant ou après une formation, un tutorat (là, ce sont plutôt des forums ou des outils collaboratifs qui sont utilisés).
  1. La présence virtuelle : suivre le cours à distance. C’est une technique particulière de relation de formation parce que la personne à distance se déconcentrer plus vite et a tendance à faire du multitâches (lire les mails, …).
  1. Le gaming ou apprendre par le jeu : une bonne approche que j’utilise plutôt en groupe, mais comme toujours à ne pas utiliser à tout bout de champ.

Au final, ces techniques s’adressent plus à des personnes qui préfèrent apprendre au travers de la relation avec les autres, qui ont déjà des notions de base (développement du savoir) et aiment le plaisir.

Il reste encore de nombreuses personnes (notamment dans le technique) qui ont d’abord besoin de comprendre (apports théoriques) et de temps personnel pour intégrer les informations avant de partager avec les autres.

Bien sûr, la transmission de savoir a longtemps été orientée vers ces derniers et ce qui apparait innovant, ce ne sont pas les techniques en soi, mais le fait d’intéresser d’autres types d’apprenants.

Dans les nouvelles générations, il y a ces deux grands types d’apprenants (comme autrefois), alors ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain en passant d’un extrême à l’autre.

Et vous, qu’en pensez-vous ?