Le reverse mentoring est-il « humain » ?

Blog semaine 44 reverse mentoring 171024Le reverse mentoring, c’est l’apprentissages des aînés par les juniors. Selon l’excellent article* publié sur le site Frenchweb cet apprentissage a cinq avantages (je résume) :

  • Former les juniors, dans la mesure où ce contact avec les anciens leur permet de mieux s’intégrer dans l’entreprise.
  • Acculturer les « anciens » et plus particulièrement le top management.
  • Permettre plus d’initiatives, en rendant les juniors plus confiants dans leurs compétences.
  • Améliorer la communication dans l’entreprise.
  • Faire évoluer le comportement des managers vers un rôle de facilitateur de ces reverse mentoring.

Super ! (et je suis positif quand j’écris cela)

Oui, mais… Le digital est-ce seulement de la technique ? Si cela était vrai, les mails et les smartphones nous auraient fait gagner plus de temps depuis longtemps. Cela nous a fait effectivement gagner du temps, mais depuis, nous l’avons tellement utilisé à tort et à travers  que nous avons le sentiment d’en avoir encore moins.

Pourquoi ? parce que nous n’avons pas toujours intégré la posture adéquate avec ces outils : nous consultons notre mobile 300 fois par jour, nous envoyons des mails immédiatement, d’où de nombreuses interruptions et des échanges incessants…

Il en est de même pour le reverse mentoring. Apprendre à ses aînés, le bon usage de LinkedIn ou du smartphone, parfait ! Mais il sera encore plus utile lorsqu’il intégrera le versant humain du digital, à savoir : le droit à l’erreur, une culture de l’expérimentation (plutôt que du parfait), plus d’interactions et moins de process…

C’est ce que les jeunes générations peuvent nous apprendre (parce que c’est plus souvent leur mode de fonctionnement). Ne les transformons pas en techniciens savants. Sachons les écouter, si nous, aînés, voulons rester crédibles à leurs yeux et oreilles.

*https://www.frenchweb.fr/reverse-mentoring-5-raisons-de-le-mettre-en-place/298789