Je rebondis sur un article reçu à propos de la zone de confort.
Cette zone de confort est ce que nous connaissons le mieux (ou savons mieux le faire), c’est le domaine où nos automatismes fonctionnent le mieux.
L’avantage de nous cantonner à des situations connues et des pratiques usuelles ont un avantage certain : celui de nous conforter dans nos automatismes et de ne pas nous confronter à l’inconnu. D’ailleurs, bien souvent, nous sommes peu enclins à changer. Nous commençons de temps en temps de nouvelles choses en étant bien attentifs à rester dans notre zone de confort…
La vraie question est de savoir comment nous réagissons à l’idée d’en sortir. Cela part d’un sentiment humain naturel : la peur = celle de de se tromper, d’y passer plus de temps, de ne pas avoir de résultats efficaces…
En fait, cette zone de confort, c’est tout simplement ce que nous connaissons le mieux et qui nous évite l’inconnu, le changement, la nouveauté ou tout simplement le fait de nous confronter à ce que nous redoutons – on pourrait alors parler de la confrontation avec nos ombres.
« J’aimerais tant pouvoir défendre mon projet, mais le simple fait de m’imaginer face à quelques personnes qui m’écoutent me paralyse »
« J’adorerais créer une nouvelle dynamique dans mon équipe, mais le simple fait de me mettre en avant me gêne »
Humainement (et encore plus sur le plan collectif), l’être humain a une faculté extraordinaire : celle de devoir attendre d’être en présence d’une catastrophe pour réagir.
Comme s’il nous fallait attendre d’être face à une situation véritablement inconfortable pour sortir de notre zone de confort, tout simplement parce que nous n’avons plus le choix…
Les débats sur la santé de la planète, la cigarette ou la nourriture sur-traitée en sont de bons exemples. Nous en savons les risques, mais nous ne voulons pas en entendre parler. Cela vaut aussi sur un plan professionnel : dire à son équipe des choses fâcheuses, prendre des décisions qui nous ennuient (ex. Revoir son anglais, apprendre une nouvelle façon de travailler…), …Le danger de cette zone de confort est que plus on y reste, plus difficile en est la sortie.
Alors, comment en sortir progressivement et limiter les risques de casse d’attendre trop longtemps ?
Dans la pratique, vous avez trois possibilités d’en sortir :
- La première est la contrainte. C’est dur, mais cela vous soulage de devoir vous laisser porter voire assister pour y parvenir. Vous devenez une victime et la faute retombe sur les autres…
- La deuxième est d’avoir une motivation positive pour en sortir. Cela peut venir de l’extérieur (= motivation intrinsèque) sous forme d’encouragements, d’avantages ou de primes. Cela peut être lié à une motivation de votre part (atteindre un but visé, sortir d’une situation qui vous ennuie voire vous rapprocher de personnes que vous admirez.
- La troisième est de définir une zone d’apprentissage. En alpinisme, vous apprenez que vous êtes en sécurité avec quatre points d’appui (vos deux pieds et vos deux mains). Si vous en bougez deux en même temps (ex. Un pied et une main), vous entrez en zone de risque. En revanche, si vous n’en bougez qu’un seul, vous entrez en zone d’apprentissage sans trop de risque. Alors, à vous de jouer pour faire des petits pas qui progressivement, vous aideront à évoluer.
Et vous, comment sortez-vous de votre zone de confort ?