Vous avez sûrement appris en suivant votre « donneur de leçons » (l’enseignant, le manager, l’expert, les procédures internes…). Cela vous formatait et vous donnait un langage partagé avec vos homologues. Cela a aussi l’inconvénient que cela ne vous correspondait pas toujours et rendait la transmission de savoirs ardues et pénibles. Étonnez-vous ensuite que nombre de personnes renâclent à apprendre de nouveaux savoir-faire, à changer d’habitudes… Cela leur rappelle trop ces moments.
Cet enjeu est d’autant plus important que nous sommes tous impactés par la vie digitale et que nous y perdons de l’attention et de la concentration.
Alors s’adapter à l’apprenant pour intéresser et interpeller, oui, mais jusqu’où ?
S’adapter, c’est prendre en compte les besoins d’apprentissage (s’agit-il d’une obligation ? Est-ce compris comme tel ?), les contraintes / préférences de l’apprenant (horaires, modalités, formats…), mais c’est aussi répondre aux contraintes de calendrier, aux besoins (quelque chose de totalement nouveau ne demande pas le même investissement ni les mêmes méthodes qu’un perfectionnement), au niveau d’expérience de l’apprenant.
Il y a donc un besoin d’adaptation pour mieux aider l’apprenant à acquérir de nouveaux savoirs ou savoir-faire mais aussi des contraintes.
Il y a trois logiques complémentaires à prendre en compte :
- Une logique de contenu :
- Comment « granulariser » le contenu (créer des petites unités autonomes d’apprentissage) ?
- Quels formats possibles (digitaux, livres, vidéos…) ?
- …
- Une logique de format
- Qu’est ce qui passe par de la pratique ?
- Qu’est-ce qui nécessite du travail de groupe ?
- …
- Une logique de suivi
- Comment mesurer la progression de l’accompagnement ?
- Comment l’accompagner dans le temps ?
- Comment favoriser le partage entre les apprenants ?
- …
C’est plus compliqué à mettre en place qu’un procédé classique de transmission du haut vers le bas, mais le résultat est plus en adéquation avec les attentes.
Alors, que préférez-vous ?