leadership; leader psychologique; gavalda;

Le leader doit-il toujours avoir une vision ?

 Leader vision

La réponse à cette question est simple et double : « oui », parce que la définition même du leader est de montrer, la voie, le chemin ; « non », parce que cette définition héritée des années 80, est plus difficile dans un environnement très turbulent comme celui que nous vivons aujourd’hui. Il y a un paradoxe : les entreprises sont de plus en plus court-termistes, braquées sur les résultats et en même favorisent des formations au leadership (où la notion de vision est développée) plutôt qu’au management.

A quoi sert un leader, alors ? Lire la suite

Coaching ou mentoring : parlez chinois !

Wan Chung LAI est un chinois basé à Singapour. Il analyse le sens des mots coaching et écoute en chinois.

La civilisation chinoise est l’un du monde la plus ancienne et remonte son langage remonte au moins 3000 années. Les caractères chinois pictographiques ont été construits pour refléter les croyances et la vision du monde des anciens chinois.

Découverte n° 1

Le mot chinois pour le coaching est « pei dao ». Le second caractère est le mot principal qui, lui-même, est constitué de deux caractères distincts en chinois  «chemin» ou «voyage», et « pouces » (dans le sens de mesure d’une longueur (« inch » en anglais)).

Ainsi, la définition chinoise pour le coaching est littéralement : « Marcher ensemble, un pouce à la fois ». Il faut comprendre le mot « pouce » dans le sens de cm par cm. Lire la suite

Envie de devenir un leader référent ?


Il y a quelques jours, l’Ecosse a failli devenir indépendante. La Catalogne  va bientôt voter sur un texte similaire. Bref, la tendance est à l’indépendance et à la valorisation de son pouvoir.

Mais il n’est pas besoin d’être une entité géographique comme l’Ecosse pour cela. Depuis une trentaine d’années,  de nombreuses personnes ont créé de toutes pièces leur micro-nation avec tous les symboles assortis (voir en bas de la page des références d’articles sur le sujet).

L’intérêt de cette démarche, c’est qu’elle nous rappelle quelques règles pour devenir un leader ou un référent reconnu sur un sujet ou un thème. Il n’est pas question ici de devenir le duc de La défense ou le prince de La Part Dieu, mais de devenir le référent sur tel ou tel sujet, l’expert reconnu et le leader conseiller des princes sur ce même sujet.

Les 10 règles pour vous faire « mousser » :

  1. Choisissez un sujet peu clair, un sujet transverse par exemple, à cheval sur plusieurs disciplines, pas trop technique, juste ce qu’il faut pour donner une teinture « scientifique ». Le management  ou le stress sont de bons thèmes.
  2. Développez un réseau de relations, en recherchant par exemple des personnes ayant développé des approches similaires.
  3. Préservez la démocratie, en permettant à vos suiveurs d’avoir voix au chapitre.
  4. Vous ne pouvez pas « battre monnaie », mais vous pouvez écrire, publier, parler… autour de votre sujet.
  5.  A ce sujet, n’hésitez pas à créer des débats sur un aspect de votre projet. Consultez nombre de personnes par écrit (envoyer des mails, aller sur des forums). Cela vous donnera une exposition à peu de frais et enrichira votre savoir.
  6.  Misez sur internet (et votre intranet) plutôt que sur les représentations officielles comme la direction de votre entreprise ou les associations professionnelles qui ont pignon sur rue).
  7. Soyez créatif, mais pas trop.  Il ne s’agit pas d’être totalement décalé, mais d’être différent sur un aspect.
  8.  Publiez (en partie) en anglais. Cela vous donne une audience plus large et vous ouvre de nouvelles opportunités.
  9. Votre entourage est votre premier cercle d’influence. Demandez-leur qui, parmi leurs amis (ou les amis de leurs amis) est susceptible d’être intéressé.
  10.   Gardez la tête froide. Le but est de vous amuser et d’en retirer quelques reconnaissances, mais n’oubliez pas que les modes passent.

Même si le jeu ne vous inspire pas (totalement), je suis sûr que vous avez reconnu les pratiques de quelques personnes de votre entourage (ou des médias).

 

Article originel sur le sujet : http://q13fox.com/2014/08/27/the-ultimate-diy-project-people-who-create-their-own-countries/stamps.

En français : http://rue89.nouvelobs.com/2014/09/06/envie-detre-chef-mode-demploi-creer-micronation-252894

soyez in, soyez introverti !

La revue management de ce mois-ci, fait un reportage sur les managers introvertis (sous la plume d’Isabelle Gonse). Après avoir été longtemps montrés du doigt, ils semblent  revenir à la mode.  Pourtant, leur discrétion en réunion ou plus largement en société, ne semblent pas  les préparer à être des leaders.

Mais d’abord, qu’est-ce qu’un introverti (selon le sens donné par C. G. Jung) : ce sont des gens qui puisent  leur énergie dans le calme et le silence quand leurs opposés, les extravertis rechargent leurs accus au contact des autres. L’introverti se distingue souvent par sa tendance à réfléchir avant de parler, quand l’extraverti réfléchit, lui, en parlant (d’où des oppositions parfois entre le début et la fin de son discours).

Ce reportage fait état de 4 conséquences majeures :

–       Ils sont redoutables dans la négociation. Etienne Capon, directeur de la ligue nationale de handball, nous relate ceci : « Lors des négociations des droits TV, où se joue une grosse part de notre budget, si quelque chose me fait tiquer, je ne me prononce pas pendant la réunion. C’est après coup seulement, une fois que j’ai pu peser le pour et le contre à tête reposée, que je fais part de ma décision. »

–       Laconiques… Mais écoutés. Grégory Schertz, directeur du réseau de magasins d’optique Maurice Frères : « S’il faut recadrer un collaborateur, je suis pris au sérieux parce que j’ai la réputation de peu parler. Quant aux réunions, elles sont mieux préparées lorsque j’y assiste, chacun sait bien que je n’aime pas perdre mon temps en bavardage inutiles. »

–       Plébiscités par leurs équipes. Gérard Rodach, directeur du cabinet conseil Dalett (oui, oui, c’est moi): « Les jeunes fonctionnent mieux avec des managers introvertis qui favorisent la culture d’équipe, les décisions transverses, le dialogue et le soutien. Ils sont moins sensibles que leurs aînés aux leaders extravertis, dont le management est souvent perçu comme trop descendant. »

–       Leaders à la force tranquille. Grégory Schertz témoigne : « Le marché de l’optique est chahuté par l’arrivée des mutuelles et des réseaux low cost. Je m’efforce de garder le cap sur notre stratégie, ce qui tranquillise les opticiens et les fédère autour de l’enseigne. »

Les managers introvertis ont donc le vent en poupe, mais ne vous trompez pas, ils ne sont pas forcément meilleurs que les extravertis. Ils ont des qualités différentes. Ils sont apparemment plus adaptés à la génération Y, avec plus d’écoute et d’empathie.

Si vous faîtes partie de cette catégorie de manager, ne changez pas. C’est un point fort. En revanche, vous pouvez travailler pour améliorer votre convivialité, votre spontanéité à féliciter, ou encore vous imposer quand c’est nécessaire. Au besoin, entourez-vous de quelques collaborateurs impétueux : une équipe, lorsque les deux profils sont représentés, peut s’avérer terriblement efficace.

Des doutes si vous êtes plutôt introvertis ou extravertis ? Lisez Management, un test vous y aidera.

Le vrai leader n’est pas celui qu’on croît

Que nous dit Derek Silver ? Le leadership est une notion idéalisée.

Dans un mouvement, le vrai leader n’est pas l’initiateur, mais celui qui le suit le premier suiveur qui permet à ce « marginal » de se transformer en leader.

Si vous voulez être un leader, ayez le courage de suivre un marginal qui fait quelque chose qui vous plaît et montrer aux autres comment suivre.

 

Faut-il brûler les livres de management ?

Faut-il brûler les livres de management (sauf ceux de notre éditeur bien entendu) ?

Une histoire qui est peut-être la vôtre :

Claude a 45 ans. Cela fait près de quinze ans qu’il dirige des équipes techniques. Quand il a commencé à travailler, son premier manager « savait » et pouvait prendre sa place à tout moment. C’était le « Chef » et il dirigeait son équipe.  Lorsqu’à son tour, Claude a pris en main l’équipe il connaissait le travail de ses collaborateurs, ne pouvait le faire à leur place parce qu’il n’utilisait pas au quotidien leurs logiciels. Il s’est adapté à son nouveau rôle : épauler, conseiller, faire monter en compétences. Puis son équipe a « explosé » avec une partie de ses membres à ses côtés et d’autres sur des sites éloignés en France ou en Asie. Il lui fallait animer, coordonner et créer du lien malgré la distance autour des objectifs communs.  C’était encore jouable en comparaison de la situation d’aujourd’hui : chacun de ses collaborateurs gère des projets avec des interlocuteurs différents dans l’entreprise, ils sont rarement à leur bureau, que ce soit parce qu’ils sont en réunions, à travailler à distance ou installer près de leurs interlocuteurs respectifs.   Claude s’interroge : comment réussir à garder l’esprit d’équipe et atteindre les objectifs quand la distance et les formes de travail évoluent rapidement et simultanément ?

Nous vivons en effet la convergence de trois évolutions :

  • les équipes sont plus ou moins éclatées dans l’espace ;
  • les formes de travail (outils nomades, mode de projet, télétravail…) à la fois « libèrent » les salariés du travail à poste fixe et les isolent ;
  • le management à distance, intégré depuis des années  par les managers d’itinérants, devient la norme même pour des managers d’équipes sédentaires.

Toutes les entreprises n’en sont pas au même stade.. Toutes ne progresseront pas de la même manière (et ne se rejoindront donc pas forcément), mais tous les salariés (et leurs managers) seront concernés à un niveau ou un autre, que ce soit par l’implantation de telles méthodes par leur  direction, ou leur souhait individuel de travailler différemment.

Les acteurs « décideurs ou influenceurs » ne sont pas uniquement les dirigeants d’entreprises. Il faut y ajouter le contexte économique, les pouvoirs publics, les partenaires sociaux, le progrès technologique, mais également les salariés en tant qu’individus autonomes et responsables aspirant à de nouvelles formes de relations au travail, avec des besoins et des attentes différentes.

Comment réinventer notre mode de rapport au travail, non pas seulement sur le plan individuel (chacun a sa philosophie), mais aussi et surtout collectif ? Comment adapter notre mode de fonctionnement pour tenir compte de cette évolution ?

Ce livre est divisé en deux parties :

  • la première porte sur l’évolution du rapport au travail : les nouvelles formes qui apparaissent, les tendances, celles qui vous conviennent (ou non)
  • La deuxième partie s’intéresse aux conséquences pour le   management : comment les managers  peuvent-ils et doivent-ils se renouveler dans leurs approches et méthodes pour réussir ce changement ?

 Il peut être aussi une source d’inspiration pour les responsables de projets d’aménagements des bureaux (dirigeants, RH, responsables de services généraux) qui cherchent  à maximiser leurs chances de réussite.

plus d’infos sur :   http://goo.gl/S8ckTn

L’ambition est-elle une valeur saine ?

Le film de la semaine : « le loup de Wall Street », le film qui raconte la montée et la chute de Jordan Belfort. Un beau film, intéressant à voir tant sur le plan de la performance des acteurs que des leçons à en tirer.

Sur ce sujet, arrêtons-nous aujourd’hui à la différence entre ambition et cupidité. Dans une interview à la chaine de télévision ABC*(USA), Jordan Belfort déclare :

« Il y a une ligne très fine entre l’ambition et la cupidité.  Vous avez le droit d’être ambitieux pour sortir du lot et  vouloir faire beaucoup d’argent, c’est le cœur du capitalisme, c’est le cœur de la réussite.
Mais cette ambition peut se transformer en cupidité si vos actions visent juste à gagner autant que vous le pouvez, aussi vite que vous le pouvez sans vous soucier de savoir qui est touché et des conséquences pour les autres. Le cupide pense : moi, moi, maintenant, maintenant, maintenant, maintenant.  

J’ai souffert d’une maladie appelée «plus». Peu importe combien j’ai eu, je voulais plus. 

Vous ne perdez pas votre sens moral d’un seul coup. Cela arrive très lentement et presque imperceptiblement.  Vous savez que vous devez bien faire les choses et un jour vous marchez sur la ligne.

La journaliste : est-ce que l’odeur de l’argent ne va pas continuer à inciter les gens à en vouloir toujours plus ?

La réponse à cette question est oui et non. Je pense qu’il doit y avoir un équilibre et je pense que cela est lié à l’attitude des patrons. S’ils font de l’argent basé sur du réel et inculquent les bonnes valeurs à leurs employés, ils méritent de gagner autant qu’ils le veulent. L’exemple doit donc venir d’en haut. Si la culture de l’entreprise est tournée vers la cupidité,  alors tout le monde dans l’entreprise finit par devenir gourmand. Si par contre, l’ambition est tempérée par une quantité appropriée de conscience  sociale, la culture interne de l’entreprise prend une tournure différente. »  

Et vous ? Quelles sont vos valeurs ? Et celles de votre encadrement ? Connaissez-vous les critères qui, dans votre activité, séparent ambition et cupidité ?

Bon réveillon !

*http://www.abc.net.au/sundayprofile/stories/2662078.htm