Une étude internationale consacrée aux modes de vie futurs et aux aspirations liées à la mobilité montre que 78% de personnes interrogées dans six pays au mode de vie « occidental » aspirent à ralentir leur rythme de vie et 51% à moins travailler.
Globalement, toutes souhaitent une rupture dans leurs modes de vie et plus de proximité, selon l’étude réalisée en ligne par l’observatoire Société et Consommation (ObSoCo) pour l’institut de recherche et d’échanges sur la mobilité de la SNCF, fin 2015, auprès de 12.074 personnes dans six pays (2.000 par pays) : France, Espagne, Allemagne, États-Unis, Japon, et Turquie.
74% d’entre elles estiment ainsi que le rythme de vie dans la société actuelle est trop rapide (80% en France, Allemagne, Espagne, USA), 82% souhaitent personnellement ralentir en France, et 60% (toujours en France) indiquent manquer de temps pour faire ce qu’ils veulent ou doivent faire (plus de détails sur http://goo.gl/UqulIm).
Quelques observations :
- Il n’est pas neutre que l’étude ait été commanditée par la SNCF. Celle-ci souhaite limiter le trafic aux heures de pointe et créent des espaces de travail dans gares de banlieue. Le télétravail ne signifie plus nécessairement travailler chez soi, mais plutôt hors de son bureau habituel).
- Le management à la française ne favorise pas le travail à distance ou à la carte. Selon l’étude que nous avons menée (cf. Le livre « Plus de Bureaux, ESF, 2014), 72% des managers en France considèrent le travail à distance comme un loisir. Même dans les entreprises qui ont signé des accords de télétravail, le management fait de la résistance. De plus, la majorité des objectifs données sont plus basés sur une action qu’un résultat. Moralité : la quantité de temps de présence prime sur la qualité du travail.
- Nous sommes aussi chacun responsable de la gestion de notre emploi du temps. J’aide régulièrement des managers à mieux gérer leur temps. Mon constat : 80% d’entre eux cèdent à la facilité de l’urgence, la consultation des mails en temps réel (même pendant nos entretiens) et reportent la faute sur les autres.
Une culture de l’urgence (pas forcément productive de bos résultats), une pression sur la présence et non sur le résultat, un laisser-aller au plaisir (temporaire) de l’urgence, tout cela contribue à expliquer (en partie) les résultats d’une autre grande étude internationale conduite par Strafor (http://goo.gl/9SG65y) : Les salariés français sont les plus désengagés et insatisfaits au monde.
Selon mon expérience, quelques actions adaptées à votre mode de fonctionnement (et un peu de volonté) permettent de gagner une à deux heures par jour. Bien plus, le fait de trouver du temps pour les travaux importants redonnent du sens au travail et vous motivent (ainsi que vos équipes).
Alors, si vous ne pouvez changer votre environnement, ni votre manager, quand commencez-vous à vous changer vous-même ?