L’apprentissage par les pairs

Il y a (avait) les formations en groupe plus ou moins descendantes. Aujourd’hui la mode est à la formation seule (type Mooc). Les deux sont complémentaires, mais ne sont suffisantes en soi. D’abord parce que nous apprenons 90% de notre savoir et surtout savoir-faire par notre pratique au quotidien et ensuite parce que l’être humain a besoin de l’interaction.

Selon les spécialistes de l’éducation, seulement quelques pour cent de personnes sont capables d’apprendre seuls.

Alors, nous devons chercher des voies supplémentaires d’apprentissage. L’apprentissage entre pairs est un bon outil.

A l’image du codéveloppement (qui est aussi une forme d’apprentissage entre pairs avec une supervision), cela demande quelques règles de régulation :

  1. Des groupes limités de personnes désireuses de partager leurs connaissances.

Les meilleures pratiques limitent les groupes à 6/10 personnes. Les personnes sont volontaires, à niveau d’égalité et le groupe peut évoluer, voire disparaître, en fonction des intérêts et des curiosités de chacun. Un partage sur un tableau bien situé peut vous permettre de créer un groupe.

  1. Toute occasion est bonne

Que ce soit lors de réunions, de séminaires, de gestion de crise ou de projection dans le futur, toute occasion est bonne. Nous n’apprenons réellement que lorsque nous sommes plus ou moins concernés, soit nous directement, soit en appui de collègues.

  1. Être clair sur l‘objectif (ou les objectifs)

Le temps est précieux et un débat informel peut vitre se transformer en café du commerce. Alors, même s’il est bon (et possible d’apprendre) au travers d’une discussion informelle, le choix d’un ou plusieurs thèmes et une durée limitée facilitent un échange constructif.

  1. De la méthode

Le choix de la méthode permet d’homogénéiser les approches. Certains préfèrent poser une question et écouter des angles de vues différents. D’autres, faire un long exposé et le faire analyser par l’auditoire. L’important est qu’avant tout échange, les règles (qui peuvent varier d’un pair à l’autre, en fonction du sujet) doivent être clairs.

  1. L’art de poser les questions

Il y a deux clés : la première est l’écoute et la bienveillance. La deuxième est l’absence de jugement. De bonnes questions ouvertes ou fermées aident le pair concerné à progresser. Comme dans tout échange, c’est souvent les questions qui vous en apprennent le plus.

  1. Choisir la disposition et le lieu

Un lieu neutre, voire inspirant (un jardin) facilite l’échange en vous sortant du cadre.

  1. Favoriser l’action

Quelles actions vont être mises en œuvre à l’issue des échanges ? Le faire savoir au groupe et en partager dans le temps les retours crée et entretient une dynamique profitable.

Vous commencez quand ?