Le covid-19 a bouleversé nos repères et ce pour un bon moment. Même si l’épidémie semble ralentir, les habitudes prises de travail à distance semblent s’installer dans la durée. C’est peut-être l’occasion de se remettre en cause dans la durée.
Depuis deux mois, nous vivons en télétravail : des heures et des heures de téléphone, de visio-conférence et de temps flexible qui font qu’un phénomène de ras-le-bol s’installe. En fait nous avons remplacé la course à l’urgence au bureau par la course à l’urgence à domicile.
D’accord, nous n’y étions pas préparés et nous avons reproduit ce que nous faisions de si bien avant : des discussions sans fin, des décisions reportées et des échanges de mails et de chat sans fin. Et vous croyez que nous allons tenir à ce rythme ? Encore quelques semaines et nombre de personnes réinvestirons leurs bureaux en entrant en force dans les bâtiments.
Après deux mois de ce régime, nous avons le droit de sortir la tête de l’eau et dire stop. Oui, mais pour le remplacer par quoi ?
Mon domaine, c’est de faciliter la transmission de savoirs. Donc mon propos sera autour de ce domaine (et les recettes peuvent s’étendre à d’autres domaines).
Ce post porte d’abord sur les recettes techniques, non pas pour les outils en soi, mais pour la finalité qu’on leur prête. Un marteau reste un marteau : il peut servir à enfoncer un clou, tenir une pile de feuille ou fracasser un crâne.
Le drame aujourd’hui est que nous avons trop d’outils et que nous nous en servons peu et sans imagination. Regardez votre smartphone : il a chaque année de nombreuses fonctions en plus, mais dans la réalité, quel pourcentage de celles-ci utilisez-vous : 10% ? 20% ?
En fait nous avons besoin, parce que l’homme est avant tout un être social (si ! Si !) de quatre fonctions :
- Se rassembler et de préférence se voir : ce sont les outils de visio comme Zoom ou Skype.
- Pouvoir capitaliser le savoir et le partager : type Google Drive
- Echanger de manière informelle : vive Whats App et consorts.
- Apprendre à son rythme et de manière plaisante : des icebreakers variés pour casser le temps et donner du rythme (quiz, dessins, écriture…).
En bref, se lancer dans la classe inversée en utilisant l’humour, les photos, le partage et ainsi retrouver le plaisir d’être ensemble.
Mais j’enfonce peut-être des portes ouvertes : vous faites déjà cela en vous organisant en communautés d’apprentissage autour de bases de données communes, de partages de la parole et même de machines à café virtuelles.
Je comprends, dans ces conditions, que ce sera dur de retourner au bureau.