transmission

L’enseignement de ce matin est terminé

Il était une fois un maître qui parlait tous les jours à ses disciples. Un matin où il se trouvait sur son estrade, s’apprêtant à parler, un petit oiseau se posa sur le rebord de la fenêtre et se mit à chanter de tout son cœur. Lorsqu’il se tut et qu’il s’envola, le maître dit : « l’enseignement de ce matin est terminé ». 

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Pourquoi lire ?

Dans le livre « La décision » de Karine Tuill (Gallimard,2022), nous vivons le quotidien d’une juge antiterroriste, confrontée chaque jour à des décisions graves à prendre : faut-il relâcher ou non un suspect ?  La pression est forte et les enjeux considérables (risque d’attentats). 

Un de ses modes de décompression préféré ?

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La double contrainte de la transmission

« La transmission n’est jamais d’évidence. Elle est un rapport social périlleux, à cause des doubles contraintes auxquelles sont soumis parents et enfants, qui doivent assumer à la continuité et la rupture, l’identité et l’altérité. » 

Cette phrase extraite du livre de Christian Baudelot et Roger Establet (Seuil, 2000) souligne bien que tout comme dans la relation parents-enfants, la transmission de savoir et savoir-faire au sein de toute organisation n’est jamais gagné d’avance.

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Lorsque l’élève est prêt, le maître apparait…

Ce proverbe classique (je n’en ai pas trouvé l’origine) est à la fois explicite et interpellant. 

Il interpelle à la fois sur le mot « prêt », le mot « maître » et surtout sur la coïncidence de la rencontre. Nous avons tous rencontré des situations où un besoin ressenti se transforme en une réalité au contact d’un évènement fortuit, mais très significatif pour nous.

Cela a un nom et s’appelle la synchronicité. Ce concept a été mis en évidence par le psychanalyste suisse C.G. Jung (1875-1961)

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Cherchez votre point aveugle

Dans une de ses nouvelles, « Drive my car », l’écrivain japonais Haruki Murakami imagine le dialogue suivant : deux hommes, qui ont aimé la même femme, partagent ce qu’ils ont perçu d’elle. A l’un qui dit qu’il ne lui semble pas l’avoir bien comprise, l’autre répond : 

« Nous, les hommes, nous ne savons jamais vraiment ce que pensent les femmes, vous ne croyez pas ? Voilà tout ce que je voulais dire et c’est valable pour n’importe quelle femme. 

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Plus tout change, moins je change

Je vous ai parlé ces dernières semaines de l’importance de la sieste, et plus globalement de la prise de recul, et de la métaphore du tramway, qui souligne le besoin d’un travail quotidien d’amélioration. 

En réponse à certains commentaires empreints de scepticisme, je voudrais compléter ces approches en vous parlant du « paradoxe de l’adaptabilité » où nous pouvons avoir tendance quand tout change, pour soi et autour de nous, à rester collé à ce que nous savons faire au lieu d’apprendre et de tirer parti du changement. 

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Un tramway nommé « Amélioration »

Imaginez la situation suivante : le conducteur d’un tramway lancé dans une course folle a le choix entre deux options. Soit, il le laisse poursuivre sa route et le tramway va inéluctablement percuter cinq personnes, soit il le dévie sur une voie secondaire où travaillent deux personnes… et les tuer et se tuer. 

En résumé, une personne peut effectuer un geste qui bénéficiera un groupe de personnes A, mais, ce faisant nuire à une personne B.  Est-il moral pour cette personne d’effectuer ce geste ? Autrement dit : en quoi consiste l’acte juste ? 

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Je garderai ma sensibilité d’enfant…

Takeshi Kitano est un réalisateur japonais contemporain. Dans cet extrait d’un de ses livres, il se remémore ses souvenirs d’enfance dans le Japon d’après-guerre. Cet extrait m’interpelle à trois titres : d’abord parce que nous nous construisons à partir de nos racines et qu’il est important de se les rappeler. Ensuite, parce que dans un monde complexe et plein d’images sur qui il « faut » être ou paraître, c’est un rappel à l’importance de rester authentique, d’être soi-même. Enfin, il donne un autre regard sur l’intelligence collective : comment nous partageons ou non, comment nous faisons confiance ou non.  

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Combien de couteaux utilisez-vous par an ?

La véritable spontanéité suppose de modifier notre façon de penser et d’agir en ce monde, d’apprendre à accompagner les flux et les transformations continuelles qui l’animent. Elle implique que nous acceptions la possibilité d’une spontanéité « éduquée ». 

Cet apparent oxymore n’en est pas un, ainsi que le démontre la parabole de Ting le boucher, récit qui nous est narré par Tchouang Tseu, penseur chinois du IVème Siècle avant J.C.

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