Transmettre challenge N° 36 La confinement peut favoriser la montée en compétences si…

L’INSEAD a conduit ces deux dernières semaines une étude internationale  auprès de ces anciens élèves sur leur mode de travail en confinement.

Globalement, et cela ne surprendra personne, le travail à distance a été bien perçu parce qu’il permettait de continuer à travailler en équipe et à mieux équilibrer vie privée / vie pro. Son point faible : le manque de relations sociales informelles. Mais l’essentiel n’est pas là.

41% des répondants estiment avoir même amélioré leur productivité, 35% être au même niveau et seuls 24% l’ont vu décroître.

Ce relatif succès est lié en grande partie aux outils technologiques : 80% des répondants en sont satisfaits, tant en termes de qualité que de variété de l’offre : email, chat, sms, visio…

Par contre, 62% sont satisfaits des procédures mises en place et  ils ne sont que 52% à trouver l’attitude de leur manager adaptée à la situation.

Ce qui leur reprochent ? Micro-management, manque d’autonomie et une coordination inadaptée.

Quelles sont les recommandations faites par le responsable de l’étude ?

  1. restructurer les processus de travail pour rendre le travail plus autonome ou permettre une coordination asynchrone (= hors des échanges par visio ou chat)
  2. favoriser dans le même temps plus de socialisation en ligne
  3. tirer parti du travail produit pour mieux identifier ce qui est essentiel pour le fonctionnement de l’organisation.
  4. Améliorer les compétences de management d’équipe à distance et, au niveau individuel, la communication écrite (la rendre plus concise et moins ambigüe).

Pour ma part, je vous renvoie aux articles publiés ces dernières semaines sur ce blog autour de la réflexivité : comment faire réfléchir les collaborateurs sur leur travail et les aider à monter en compétences par ce biais.

L’enjeu est d’autant plus important qu’il ne s’agit du travail à distance classique. Actuellement la majorité des personnes travaillent à distance avec… le conjoint (qui a lui-même ses propres contraintes) et les enfants autour.

Dans ce contexte particulier, l’un des effets paradoxaux du confinement est d’autonomiser les collaborateurs dans le choix de leurs priorités et de les rendre plus exigeants vis-à-vis de leur hiérarchie en termes de process et de management.